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 marcus & corey ▽ When the world is upside down.

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MessageSujet: marcus & corey ▽ When the world is upside down.   marcus & corey ▽ When the world is upside down. EmptySam 29 Juil - 15:19

While I’m fighting to stay human I portray a crying clown. Cause we’re cruising with acumen when the world is upside down.

When the world is upside down.
Gravitonas - People are lonely Elle aimait tant les livres, aussi parce qu'elle pouvait voir des gens parler sans avoir à leur répondre et que si elle en avait assez, elle pouvait fermer son bouquin, au contraire de la bouche des gens. Il y avait dans les livres des idées qui l'intéressaient mais qu'elle ne retrouvait pas dans les discussions autour d'elle, des idées plus grande qu'elle : le bien, la paix, la mort, l'espace et le temps. Pourquoi personne n'en parlait jamais ? Sa mère n'avait pas trouvé la réponse à cette interrogation et Corey s'était retrouvée frustrée devant la cuisinière un peu salle de la cuisine, devant une casserole vide laissée là à la hâte soit par Christian, son beau-père, soit par sa mère. Il ne restait dans les armoires qu'un paquet de macaronis entamé, de la farine et un peu de cheddar. L’adolescente renifla le carton de lait qui était dans le frigidaire ; la date était un peu passé, mais l'odeur était correcte. Elle mit le tout dans la casserole et fit cuire les pâtes dans le mélange pour se faire des mac n'cheese qu'elle mangea sans grande hâte tout en finissant Le Masque de la Mort Rouge d'Edgar Allan Poe ; elle l'avait lu des dizaine de fois, mais le destin du prince Prospero lui apparaissait toujours aussi tragique. Elle adorait cette histoire, qui lui rappelait que suppliant Dieu, les gens demeurent seuls. Sept milliards d'âmes solitaires. C'était une sensation vertigineuse.

Ce début de samedi soir se fit dans le silence d'une maison désertée, hormis par la présence discrète de la fille de la maison. Meredith était partie tout le weekend en dédicace et Christian était parti chez des amis jusque demain midi. La télévision dégueulait des programmes plus débiles les uns que les autres et couchée sur le canapé, Corey se sentait désœuvrée. Elle adorait la solitude, mais détestait se sentir seule ; c'était paradoxal. Son estomac grogna d'une longue plainte, car il n'avait pas été rassasié. Il devrait pourtant s'en contenté : c'était tout ce qu'il restait pour ce weekend et elle n'avait plus un rond pour aller vite fait à l'épicerie du coin. Elle repensait à ses voisins, les Wilson, et a leurs repas du dimanche. Peut-être feraient-ils un barbecue comme dimanche dernier, et elle pourrait les regarder depuis sa fenêtre. C'était toujours quand la jeune fille voyait une famille nombreuse qu'elle se sentait seule, dans sa grande maison vide tout les weekends. Mais elle était mature et savait que les choses étaient ainsi dans sa propre famille. Mais Annabel avait cessé de répondre à ses messages et elle se sentait un peu à fleur de peau ce soir. Elle enfila un short et un sweat à capuche aux couleurs des Dolphins de Miami avant de son serpent et prit un livre au hasard dans la bibliothèque de sa chambre, ouvrant sa fenêtre pour s’asseoir sur son rebord, les pieds dans le vide, s'éclairant par sa lampe de bureau ; c'était son petit coin à elle. Elle vissa ses écouteurs dans ses oreilles et se perdit dans la lecture de La Dame aux Camélias. Une belle histoire triste comme elle les aimait.

L’adolescente releva pourtant le museau de son ouvrage en voyant du mouvement en face d'elle,d ans la maison des Wilson. A vrai dire, elle avait pris l'habitude d'espionner un peu en cachette chez eux, sans exagérer ; ils avaient l'air heureux, même s'ils ne l'étaient pas toujours. Ils étaient ensembles. Elle reconnu le patriarche, Marcus, à la fenêtre. C'était un homme bon, qui avait l'avantage d'être avare en paroles. Il lui avait parlé quelques fois, lui avait donné à manger d'autres, et lui avait permis de faire quelques menus travaux chez lui pour gagner quelques dollars. Elle ne le connaissait pas vraiment, et il l'intimidait un peu, mais sa présence était plus agréable que ces des autres gens.

"Shabbes*, monsieur Wilson", le salua Corey en retirant ses écouteurs des oreilles, son livre toujours ouvert sur les genoux.

Elle ne souriait pas, tout simplement parce qu'elle ne le faisait jamais. Elle ne saluait jamais en retour, mais le faisait souvent en premier. C'était une drôle de gosse, à la fois calme et très anxieuse, qui errait tard le soir dans le quartier, quand elle ne passait pas du temps sur le toit de sa maison à lire ou écouter de la musique sous les étoiles, les belles nuits d'été. Elle était toujours seule, ses parents toujours absents. Corey aurait voulu lui sourire, mais elle ne le fit pas. Elle regardait ses genoux, comme à son habitude. Sous ses pieds, le tout petit jardin de la maison lui semblait sauvage, peu entretenu. Depuis combien de temps Christian n'avait-il pas allumé le barbecue. Elle repensa à la réunion de famille de ses voisins, et se mit à pleurer sans un bruit, cachant son visage derrière son livre qu'elle colla dessus par réflexe.

C'était en voyant la proximité des autres qu'elle se sentait le plus seule.

* Gut shabbes est l’équivalent yiddish de Shalom, la salutation juive.
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MessageSujet: Re: marcus & corey ▽ When the world is upside down.   marcus & corey ▽ When the world is upside down. EmptyDim 30 Juil - 12:58


   

   
❝Corey x Marcus

   
When the world is upside down

   Il aimait traîner au lit le samedi mais traîner au lit ne voulait pas dire la même chose pour lui que pour les autres habitants de la maison. Il se leva un peu après neuf heure et il avait la certitude que c'était au moins deux heures plus tôt que l'heure à laquelle se lèverait son fainéant de fils, Andre. Dans la cuisine il retrouva, Gloria sa grand mère qui grondait Kayla, sa petite dernière pour avoir mis des miettes partout. Il ne dit rien mais fit un clin d’œil à sa fille. Ses princesses représentaient tous pour lui et il n'y avait pas une chose qu'il ne ferait pas pour elle. Il en allait de même pour Michelle même s'il y avait eu quelques tensions cette semaine. Il s'était disputé avec Rebecca, sa petite soeur. Michelle s'en était bien sûr mêlée et avait pris la défense de Rebecca. En trente ans de mariage, il ne se rappelait pas d'une fois où elle se serait rallié à lui plutôt qu'à sa sœur. Il ne s'en était jamais offusqué. Rebecca avait huit ans quand il s'était mis en couple avec Michelle. Elle était un peu leur aîné, au moins aux yeux de Michelle. Sa femme insistait pour qu'il s'excuse et il savait qu'il allait devoir le faire. Il était têtu mais il ne gagnait jamais contre les femmes de sa vie. S'il laissait traîner les choses en longueur c'était simplement pour préserver quelques miettes de sa dignité.
Il partit faire les courses après s'être préparé. Il n'aimait pas ça. Il y avait toujours trop de monde dans les grandes surfaces. Les gens se bousculaient, ne faisaient pas attention. Ils n'avaient aucun respect. Il avait déjà tenté de refiler cette corvée à son fils mais il achetait n'importe quoi. Ils étaient nombreux, trop nombreux pour pouvoir s'acheter des cochonneries. Ils devaient faire attention, surtout s'il voulait envoyé Tessa à l'université. Il revint de course avec un bouquet de fleurs pour Michelle. Elle lui sourit, l'embrassa mais lui dit qu'il devrait toujours présenter des excuses à Rebecca. Il soupira. Il voulait bien reconnaître qu'il avait été un peu loin mais c'était parce qu'il s'inquiétait pour elle. Il rangea les courses et se posa devant la télé. A midi, ils mangèrent tous ensemble. En début d'après midi il se rendit au commissariat, il avait quelques rapports à finir et il devait voir un collègue. Quand il rentra vers 17 heures la maison était vide à l'exception de Norah et Kayla. Il accepta de jouer à un jeu de société avec elles jusqu'au retour de Gloria. Elle avait surement passé son après midi à jouer au bridge avec les autres vieilles du quartier. Il essaya d'appeler sa sœur mais tomba sur le répondeur. Il espérait qu'elle viendrait le lendemain pour le traditionnel repas du dimanche sinon il n'avait pas fini d'entendre Michelle le lui reprocher. Il releva la tête et fût salué par sa jeune voisine, Corey. C'était une ado qui avait presque l'âge de Tessa. Elle n'était pas très bavarde mais elle était toujours prête à rendre service. Elle était souvent seule. Il ne savait pas ce que faisait ses parents mais ils étaient rarement là.

Bonsoir Corey.

Elle avait toujours un livre avec elle. Elle devait être studieuse comme Rebecca et Ella. Il ferma la fenêtre et vaqua à ses occupations. Quand il sortit les poubelles cinq minutes plus tard, il se rendit compte qu'elle pleurait. Les pleurs n'étaient pas sa tasse de thé. C'était Michelle qui gérait ça à la maison mais il ne pouvait pas prétendre qu'il ne l'avait pas vu. Il se racla la gorge pour faire connaitre sa présence et s'approcha d'elle.

Est ce que tout va bien ?

La question était maladroite. Elle ne pleurait de toute évidence pas de joie.

On allait bientôt passer à table. Pourquoi est ce que tu ne te joindrais pas à nous?

   
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MessageSujet: Re: marcus & corey ▽ When the world is upside down.   marcus & corey ▽ When the world is upside down. EmptyMer 2 Aoû - 1:14

While I’m fighting to stay human I portray a crying clown. Cause we’re cruising with acumen when the world is upside down.

When the world is upside down.
Gravitonas - People are lonely Son vision n'était pas un homme très bavard et c'était précisément ce que Corey appréciait chez monsieur Wilson. Il  avait ce côté un peu autoritaire qui faisait que l’adolescente baissait d'instinct la musique lorsqu'elle le voyait passer par la fenêtre, alors que sa propre mère n'aurait pu lui faire mettre sa synthwave en sourdine quand elle lisait, se perdant dans son univers. Corey avait beaucoup de respect pour cet homme, mais ne savait pas vraiment comment le lui montrer. Elle se montrait en général concise avec lui, polie et globalement plutôt docile. Le voyant retourner à ses occupations après l'avoir salué, elle avait hocher de la tête pour le saluer en retour et s'était perdue non pas dans son ouvrage mais dans les méandres de ses émotions parfois un peu sans dessus-dessous. C'était stupide parce qu'elle détestait pleurer, et ne le faisait presque jamais. Mais il y avait surement un trop-plein entre sa propre solitude et sa rupture récente avec Annabel qui se montrait distante avec elle sans raison apparente - ou alors pour une raison qu'elle était incapable de comprendre. Corey aimait simplement Annabel, alors pourquoi cette distance ? Les gens étaient de vraies énigmes.

Voyant monsieur Wilson sortir les poubelles en contrebas de sa fenêtre, l’adolescente le regarda un long moment sans répondre à sa question, l'air étonnée. Il était une des rares personnes sur qui elle parvenait à poser le regard plus de quelques secondes sans se sentir mal à l'aise, bien qu'elle ne le faisait pas souvent.

"Ça va", répondit la jeune fille avec laconisme, se grattant dans le dos avec un air négligent ; elle avait rapidement cessé de pleuré et c'était comme s'il ne s'était rien passé, "... je me posais des questions stupides."

Corey était franche, et elle n'avait jamais menti de sa vie, même pas quand cela aurait pu l'avantager ou la sortir des ennuis. Les mensonges étaient tout simplement des fardeaux pour elle. Elle ne sut quoi répondre à la question de son voisin, parce qu'elle prit en effet sa phrase pour une question, son esprit se focalisant sur le mot "pourquoi" et le caractère interrogatif de la phrase.

"Pourquoi vous me demandez ça?", lui dit-elle, un peu perturbée.

Elle le regarda un long moment avant que ses yeux ne s'ouvrent en grand comme des soucoupes.

"Oh.. oh vous... c'était une question r-rhétorique", elle posa son livre et fit de drôles de gestes des mains, comme si elle imitait quelque chose qui roulait sur lui-même, "... vous voulez que je... me joigne à vous ?"

Elle avait parfois besoin de reformuler les dires des autres quand elle pensait qu'elle touchait au but sans vraiment arriver à mettre le doigt dessus et cela agaçait rapidement les gens de son entourage, hormis sa cousine Eva qui malgré son apparence de bad girl était d'une patience d'ange quand cela concernait sa cadette. L’adolescente éteint sa lampe de bureau sans plus de cérémonie, enfila ses vieilles baskets et sous le regard de son voisin, se glissa hors de chez elle par la fenêtre comme si elle allait faire le mur, se laissant descendre par la gouttière avec une certaine habitude. Elle rejoint monsieur Wilson en quelques secondes, l'air un peu essoufflée, les cheveux en désordre mais surtout à la fois ravie et troublée.

"Je peux? Vraiment ? Être avec vous ?"
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MessageSujet: Re: marcus & corey ▽ When the world is upside down.   marcus & corey ▽ When the world is upside down. EmptyDim 6 Aoû - 15:55


   

   
❝Corey x Marcus

   
When the world is upside down

Marcus était soucieux pour Rebecca. Il avait le sentiment d'avoir passé sa vie à l'être. Il s'était promis de veiller sur elle le jours où leur mère était morte mais c'était plus difficile que ça en avait l'air. Elle avait bien réussi et il en était fier. Il ne lui disait pas souvent mais elle le savait. Elle avait réussi dans sa vie professionnel mais c'était un vrai désastre dans sa vie privée. Elle leur avait présenté Scott après l'avoir épousé à Las Vegas. Ce type était une catastrophe et il avait bien failli la tuer. Et maintenant elle était enceinte d'un type dont elle ne leur avait rien dit. Il regrettait de s'être disputé avec elle mais ce qu'elle pouvait être frustrante de se jeter dans la gueule du loup à chaque fois. Il se demandait comment une personne aussi intelligente qu'elle pouvait être aussi stupide. Elle ne décrocha pas son téléphone, l'agaçant un peu plus. Quand il releva la tête il fût salué par sa voisine. Il aimait bien Corey. C'était une brave gosse issu d'une famille bizarre. Ses parents n'étaient pas assez là pour elle. Pauvre gamine, elle se retrouvait parfois à errer dans la rue sans clefs. Elle méritait mieux que des gens comme ses parents. Il ne les voyait jamais d'ailleurs et c'était un peu louche. Elle ne parlait pas vraiment d'eux et il ne posait pas vraiment de questions. Il ne voulait pas la mettre mal à l'aise. Quand il descendit les poubelles, il l'a surprit en train de pleurer. Il lui demanda comment ça allait. Elle avait surement un peu honte d'avoir pleuré alors elle se reprit très vite et lui dit que ça allait, elle se posait des questions stupides.

Hmm Okay. C'est à propos d'un garçon ?

Il ne savait pas trop pourquoi on pouvait pleurer à son âge. Ses parents n'avaient pas l'air d'être là alors il lui demanda si elle voulait venir dîner avec eux. Elle lui demanda pourquoi il lui demandait ça et il fronça les sourcils pas sûr de la suivre avant qu'elle ne continue et lui demande si c'était une question rhétorique.

Ça me ferait plaisir que tu te joignes à nous.

Ce n'était pas marrant de manger seul surtout pour une gosse de son âge. Une bouche de plus ou une bouche moins ça n'allait rien changer pour lui. Elle avait l'air contente d'être invitée. Elle descendit carrément par la fenêtre de ce qui devait être sa chambre. C'était comme si elle n'arrivait pas à y croire puisqu'elle lui demanda si elle pouvait vraiment.

Oui viens. Je suis sûr que ça fera plaisir aux enfants.

Il l'observa quelques secondes sans rien dire avant d'ouvrir la porte et de la laisser entrer.

Ce soir c'est poulet, tu aimes ? On a des restes d'à midi sinon.

   
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MessageSujet: Re: marcus & corey ▽ When the world is upside down.   marcus & corey ▽ When the world is upside down. EmptyDim 6 Aoû - 23:54

While I’m fighting to stay human I portray a crying clown. Cause we’re cruising with acumen when the world is upside down.

When the world is upside down.
Gravitonas - People are lonely Corey aimait bien monsieur Wilson, parce qu'il parlait simplement, et ne cherchait pas là où il n'y avait pas de réponses. En outre, ce n'était pas vraiment n bavard et cela avait toujours rassuré l'adolescente, presque mutique de son côté. Les gens qui parlaient trop allaient trop vite pour elle, et elle ne parvenait jamais à les suivre. Leurs esprits partaient sûrement un peu trop loin pour elle. Pourtant, quand il lui demanda si elle pleurait à cause d'un garçon, la jeune fille le regarda avec un air franchement étonné comme si jamais elle n'avait fait l'analogie entre être triste et une figure masculine. Il y avait bien Asher qui lui menait parfois la vie un peu dure, mais rien qui la fasse pleurer ; elle passa complètement à côté de ce que pensait monsieur Wilson, parce que les histoires romantiques n'étaient pas sa tasse de thé.

"Pourquoi un garçon ?", demanda-t-elle un peu bêtement avant de hocher négativement de la tête, "non, je pensais à votre barbecue dimanche dernier. Et que je n'ai pas vu ma mère depuis ce dimanche-là."

Corey parlait parfois un peu de sa mère, mais absolument jamais de Christian, son beau-père, comme si elle cherchait à éluder sa présence trop autoritaire, à gommer la dureté de son beau-père. L'adolescente avait fermé son libre et d'aussi loin qu'il fut, elle vit son voisin froncer les sourcils sans comprendre ce qui lui prenait. Les questions de Corey étaient toujours un étranges, déplacées, presque enfantines. Elle n'avait pas l'air de comprendre les choses trop nuancées. Lorsque l'homme lui dit que sa venue lui ferait plaisir, elle s'empourpra de timidité avant de baisser la tête, un sourire modeste et confus aux lèvres. Sa présence faisait plaisir à quelqu'un... et pour une adolescente qui se sentait toute seule sur cette Terre de manière un peu pathétique, ces mots étaient forts. Ils étaient tout.Elle éluda un peu ce qu'il dit sur ses enfants, parce qu'elle avait du mal à s'attacher à plus d'une personne à la fois et avait décidé que cette personne serait monsieur Wilson ; il lui faudrait du temps et apprendre à connaitre les Wilson l'un après l'autre.

Descendant de sa fenêtre avec une habitude consommée, l’adolescente rejoint soin voisin en manquant de trébucher. Elle était maladroite physiquement et si Marcus était un homme dans la force de l'âge et d'une certaine taille, elle-même était immense pour son âge, dépassant le mètre quatre-vingt sans atteindre les soixante kilos. Grande et maigre, les vêtements jamais repassés, l'allure toujours un peu défaite. Elle hocha la tête timidement quand il parla de poulet.

"J'aime tout."

Elle avait cette facilité des gens qui ne mangent pas à leur faim, un sourire maladroit aux lèvres en tendant d'avoir l'air reconnaissante, mais ayant juste l'air intimidée. Entrant doucement, comme si elle ne voulait pas faire de bruit, elle manqua de trébucher sur le paillasson de l'entrée, se retrouvant un peu bête dans l'entrée de la maison, sans savoir quoi faire.

"Monsieur Wilson", Corey saisit un bout de la manche de l'home et la tira doucement, comme une enfant qui cherche à attirer l'attention d'un adulte, "merci."

Les mots lui manquaient un peu, mais elle savait qu’un merci était plus que suffisant. Cherchant quoi dire sans oser aller plus loin que le pallier - elle préférait marcher derrière les gens - l’adolescente embraya, balbutiant un peu :

"Je... j'ai vu votre sœur. Rebecca, au barbecue. C'est une femme très gentille mais... elle est très réservée. C'est dur de lui parler. Avec vous c'est facile" , elle se gratta l'arrière du crâne, se sentant mal à l'aise, "c'est bête. Je lui ai fait peur, je crois."
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MessageSujet: Re: marcus & corey ▽ When the world is upside down.   marcus & corey ▽ When the world is upside down. EmptyLun 7 Aoû - 14:40


   

   
❝Corey x Marcus

   
When the world is upside down

Il n'était pas surpris d'être salué par Corey après son coup de fil. Elle était très polie. C'était surement la seule ado du quartier à être encore bien élevé. Les autres gamins ne lui adressaient presque jamais la parole. Un peu plus détendu après ces quelques mots échangés, il retourna dans la cuisine. Quand il sortit les poubelles, il était cette fois surpris de la voir pleurer. Il ne savait jamais trop quoi dire dans ce genre de situation mais il ne voulait pas la laisser comme ça. Il lui demanda si ça allait, quand elle lui répondit que oui il chercha une autre approche pour comprendre la raison de ses larmes. Il en avait élevé des filles mais c'était Michelle qui se chargeait des larmes. Il lui demanda si c'était à cause d'un garçon. Elle avait l'air surprise par sa question et il se sentit un peu con. Elle préférait peut être les filles. Il haussa les épaules lui indiquant qu'il ne savait pas trop pourquoi il avait posé cette question. Elle lui donna l'information qu'il voulait. Elle pleurait parce qu'elle n'avait pas vu sa mère depuis dimanche dernier. C'était de l'inconscience et de la négligence. Il trouvait ça typique des familles blanches : égoïstes et peu soudées.

Est ce que tu as eu des nouvelles d'elle ? Tu sais où elle est ?

Ce n'était pas l'envie qui lui manquait d'appeler quelques collègues pour se renseigner sur sa mère mais il ne voulait pas que la pauvre gosse ait des problèmes. Il lui proposa de se joindre à eux pour le dîner. La pauvre gosse avait été suffisamment délaissée comme ça. Elle était un peu surprise par son invitation mais contente. Il lui sourit, content d'avoir fait plaisir. Elle descendit par sa fenêtre avant de le rejoindre. Elle manqua de tomber à deux reprises, la dernière en se prenant les pieds dans le paillasson.

Attention ne va pas te faire mal.

Elle était trop mince, c'était sûrement ça son problème. Elle ne tenait à peine debout, un vrai squelette ambulant. Il lui dit que c'était du poulet pour ce soir. Elle lui répondit qu'elle aimait tout. Il lui sourit, voilà qui faisait plaisir à entendre.

C'est pas comme cette bande de difficile que j'ai élevé. Pas de si pas de ça. Une bande d'ingrat.

Elle l'appela par son nom et lui saisit la manche. Il fronça les sourcils, surpris.

Oui ?

Elle lui dit merci et il lui sourit. Il haussa les épaules.

Il y a pas de quoi petite.

Pourtant elle ne l'était pas petite. Elle devait faire dans les 1m80. Elle était très grande pour une fille. Elle lui dit qu'elle avait vu Rebecca au barbecue. Il fronça les sourcils avant de comprendre qu'elle parlait de celui de la ville. Il était surpris que Rebecca y soit allé. Elle c'était sûrement fait traîner là bas par ses amis. Corey lui dit qu'elle avait l'air très gentille mais réservée. Elle l'avait toujours été un peu. C'était sûrement de famille. Corey le surprit en disant que c'était difficile de lui parler alors que c'était plus facile avec lui. Il sourit fièrement. C'était bien la première fois qu'on lui disait ça. Il avait hâte de s'en vanter à sa femme. Corey lui dit qu'elle pensait avoir fait peur à Rebecca. Cette petite était une gentille gosse, il doutait qu'elle ait vraiment pu faire quelque chose qui aurait pu faire peur à Rebecca.

Je suis sûr que c'était rien. Rebecca en a vu d'autre.

Elle le suivit dans la cuisine et il commença à placer la table et à lui tendre les couver pour qu'elle l'aide.

Elle était toute seule ?

Il était toujours en train de chercher qui pouvait bien être le père de l'enfant de Rebecca et toutes infos étaient bonne à prendre.

Ça sera que nous mon arrière grand mère, Kayla et Norah ce soir. Michelle et Andre travaillent au restaurant et Tessa passe la soirée chez une amie.

   
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MessageSujet: Re: marcus & corey ▽ When the world is upside down.   marcus & corey ▽ When the world is upside down. EmptyLun 7 Aoû - 21:25

While I’m fighting to stay human I portray a crying clown. Cause we’re cruising with acumen when the world is upside down.

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Where is my mind ? Elle soupira, presque un peu d'aise. Monsieur Wilson était un adulte facile à lire, parce qu'il était ce qu'il montrait, il disait ce qu'il pensait. Il pensait ce qu'il disait. Il était comme transparent, ou un peu plus que les autres. Ils posait des questions courtes et dirigées, peut-être parce qu'il était dans la police mais Corey ne se sentait jamais interrogée, même quand il lui demanda si elle avait des nouvelles de sa mère. Depuis son perchoir, la jeune fille hocha de la tête en répondant tout de go :

"Elle est en déplacement à Miami pour...", elle hésita, avant de lui dire franchement, "... pour passer au tribunal."

Le voyant sourire, elle fit de même par, mimétisme. Son sourire timide était maladroit, montrant que c'était une fille qui ne souriait pas souvent, ou pas vraiment. Elle n'avait pas l'air triste en général. Elle avait l'air... ailleurs. Elle finit par descendre, manquant de tomber par maladresse en s’emmêlant les jambes à l'entrée de la maison des Wilson. Un peu confuse, le rouge an front, elle se frotta l'arrière de la nuque en un tic de gêne.

"Pardon, monsieur Wilson", s'excusa Corey sur un ton monocorde, très robotique.

Elle n'était pas difficile. Ce n'était pas qu'elle était affamée, mais Corey avait toujours été quelqu'un de facile à vivre, si l'on exceptait son autisme. Elle s’accommodait de tout ce qu'on lui donnait avec une gentillesse égale, une sorte de délicatesse qui lui donnait la réputation d'une gamine calme et bien éduquée, alors qu'elle s'était toujours un peu élevée toute seule.

"Difficiles ?", lui demanda-t-elle en un souffle en passant le pas de la porte une fois qu'il fut rentré, "difficiles, comme... sélectifs ?"

L'adolescente eut l'air de buter sur le mot et du reformuler d'une bien étrange manière. Elle saisit son voisin par la manche, sans vraiment de force, évitant de frôler sa peau, pour attirer son attention mais ne dit absolument rien lorsqu'il lui répondit, l'air perturbée.

"Vous êtes gentil", fut sa seule considération avant de retourner au silence.

Elle aurait bien voulu un homme comme lui comme père, dans le fond. Il était franc et simple. Christian faisait des règles qu'elle ne saisissait jamais vraiment, parlait fort, se mettait vite en colère. Il n'était pas méchant, loin de là, mais il était abrupt. Bien plus que monsieur Wilson. L'armée peut-être. Cependant, elle ne le jugeait pas parce qu'il l'avait adoptée et la traitait comme la chair de sa chair. Monsieur Wilson lui sourit fièrement et elle resta devant lui, les bras ballants, comme stupide et étonnée. Pourquoi souriait-il ? Baissant le regard sur ses chaussures, l'adolescente eut un moment d'absence dont elle ne sortit que lorsque l'homme lui tendit les assiettes, qu'elle saisit par réflexe. Ses mains tremblaient toujours, et même sa prise sur les objets avait l'air un peu gourde. Dans l'ensemble, Corey avait du mal à coordonner ses mouvements, donnant une impression de maladresse générale.

Elle mit la table avec son voisin, d'une manière très géométrique. Chaque couvert qu'elle posa fut à la même distance que les autres. Les assiettes avaient leurs motifs tournés dans le même sens. Elle ne répondit pas quand il lui dit que sa sœur en avait vu d'autres, car cela ne la regardait pas vraiment, et ne la concernait pas plus. A la question sur le fait qu'elle soit venue seule, Corey répondit franchement :

"Oui", elle posa la dernière assiette, jugeant visiblement l'emplacement des verres avec un sérieux presque curieux, "elle est venue d'elle-même me parler. Elle croyait que je ne savais plus qui elle était. Elle avait l'air..", Corey hésita un long moment avant de faire un geste avec les mains qui n'expliquait rien, battant un peu des doigts pour les tendre et les faire craquer, "... tendue."

Demeurant désœuvrée au côté de son voisin qui lui expliqua que toute la famille ne serait pas là, Corey poussa un soupir de soulagement. Non pas qu'elle n'aimait pas les Wilson, mais trop de gens dans la même pièce lui donnait des crises d'angoisse. Marcus avait déjà put le constater et la voir se refermer comme un coquillage face à ses enfants, surtout Andre. Elle hocha positivement la tête, avec un air air docile quand il lui annonça les gens qui serait présent, mas sauta du coup du coq à l'âne.

"Il se passe quelque chose avec votre sœur, monsieur Wilson ?"
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MessageSujet: Re: marcus & corey ▽ When the world is upside down.   marcus & corey ▽ When the world is upside down. EmptyDim 13 Aoû - 21:01


   

   
❝Corey x Marcus

   
When the world is upside down

Il n'était pas surpris de voir Corey seule. Elle l'était pratiquement tout le temps, négligés en quasi permanence par ses parents. Elle ne les avait pas vu depuis des jours. Il ne comprenait pas comment des adultes pouvaient laissés une ado livrée à elle même, ça le dépassait. Il lui demanda si elle avait des nouvelles. Si elle n'en avait pas il pourrait appelé quelques collègues pour lancer des recherches mais elle lui répondit que sa mère était en déplacement. Quand elle dit Miami, il pensa tout de suite qu'elle était partie se dorer la pilule sans sa fille mais Corey rajouta bien vite que c'était pour passer au tribunal.

Oh. Si elle a des ennuies, tu peux toujours rester avec nous.  

Il ne savait pas trop comment le prendrait Michelle. Il ne la voyait pas mal le prendre. Ils avaient toujours aider les gens. Les enfants tireraient certainement plus la tronche. Pour l'heure il l'invita à dîner. Elle manqua de tomber en passant la porte. Il lui dit de faire attention. Il n'avait pas voulu être sec, n'avait pas l'impression de l'avoir été mais elle s'excusa.

C'est rien.  

Il lui demanda si elle mangeait du poulet et se plaignit de ses enfants tous plus difficile les uns que les autres. Elle lui demanda si par difficile il voulait dire sélectif. Il s'arrêta dans ce qu'il fait et inclina sa tête vers la droite.

Oui sélectif. Ils sont trop exigeants.

Elle le remercia et il lui dit qu'il n'y avait pas de quoi. Quand elle lui répondit qu'il était gentil, il sourit comme un idiot. Gentil n'était pas un adjectif qu'on utilisait souvent pour le décrire pourtant il avait le sentiment de l'être avec ceux qui le méritait. Ils commencèrent à mettre la table et elle lui parla de Rebecca. Elle l'avait vu au barbecue qu'organisait la ville. Curieux, il lui posa quelques questions. Il était surpris d'apprendre qu'elle y était allé seule et qu'elle avait engagé d'elle même la conversation avec Corey. La jeune fille l'avait trouvé tendue. Il espérait vraiment qu'elle viendrait dimanche et par dessus tout il espérait qu'elle ne s'était pas trop foutu dans la merde. Il ne répondit rien. Il laissa le silence s'installer jusqu'à ce qu'elle lui demande s'il se passait quelque chose avec Rebecca.

J'aimerai pouvoir te répondre. Il se passe toujours quelque chose avec Rebecca. Elle a un don pour s'attirer des problèmes.  

Il hésita un court instant parce qu'il n'était pas très commérage mais c'était Corey. Elle n'allait pas le crier sous tous les toits.

Elle est enceinte d'un homme qu'elle nous a jamais présenté. Je sais même pas s'ils sont ensemble, s'il sera prêt à assumer son rôle de père. Elle va finir brisée comme la dernière fois.  

Il soupira et plaça les derniers éléments sur la table.
   
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MessageSujet: Re: marcus & corey ▽ When the world is upside down.   marcus & corey ▽ When the world is upside down. EmptyDim 13 Aoû - 23:12

While I’m fighting to stay human I portray a crying clown. Cause we’re cruising with acumen when the world is upside down.

When the world is upside down.
Where is my mind ? Corey était une file sage et docile, une adolescente sérieuse qui ne respectait pas franchement les convenances mais demeurait d'une politesse presque étrange. Presque trop polie, trop courtoise, sans le moindre mot écorché. Aucune grossièreté ne sortait jamais de sa bouche et elle pensait à des détails que d'autres pouvaient voir comme insignifiants mais qu'elle tenait en haute importance, comme ôter ses chaussures en entrant chez les Wilson. Elle ne communiquait pas franchement face aux enfants de Marcus, ne sachant quoi leur dire ; elle n'était pas très bonne avec les gens de son âge, plus à l'aise avec les aînés. Marcus avait ce côté bougon et avare en paroles qui la rassurait. Les enfants étaient trop bruyants, sa femme trop bien intentionnée. Le juste milieu se trouvait dans les silences du patriarche, qu'elle passait beaucoup de temps à observer sans rien lui dire, comme à présent. Monsieur Wilson avait un aspect qu'elle aurait pu juger intimidant, mis qui la rassurait. Il avait la figure d'un père aux épaules larges, sa famille pouvant se reposer sur lui. Elle aurait voulu un père comme lui, mais ne se risquerait jamais à le lui dire car cela ne servait à rien. Il lui semblait cependant, dans son imaginaire un peu stéréotypée, que les familles noires semblaient plus soudées que les blanches. Tout du moins c'était l'impression que lui laissaient les Wilson. Cela aussi, elle n'en parlerait jamais. Parce que c'était juste une impression et qu'elle n'avait aucune preuve.

Monsieur Wilson lui affirma que si sa mère avait des ennuis, elle pourrait rester ici, avec eux. Corey releva la tête vers l'home et pour une des rares fois depuis qu'ils se connaissaient, se risqua à le regarder dans les yeux. Les siens, qui d'habitude n'exprimaient rien d'autre qu'une sorte de sérénité un peu plate, montraient une sorte de peur pudique. Et si sa mère ne revenait pas de Miami ? Et si elle allait en prison parce qu'elle l'avait défendue ? Son oncle passerait d’abuseur à victime, et tout cela n'aurait servi à rien. Et c'était complètement con. Du gâchis. Corey aimait sa mère plus que tout, avec ses défauts et ses erreurs. Malgré le cannabis, elle demeurait son héroïne. Elle ne supporterait jamais de la savoir derrière les barreaux tandis que son oncle continuerait à être en liberté. Ouvrant la bouche pour dire quelque chose, l'adolescente se ravisa en hocha de la tête, changeant de sujet tout en y revenant :

"Je ne serais pas un poids", répondit-elle gentiment, presque docilement, "je sais que ma mère reviendra."

Corey sourit en écho au sourire de Marcus, comme par mimétisme. Sa mère reviendrait ; elle devait revenir. Elle ne voulait pas être un poids pour les Wilson. Pudique et de bonne nature, elle détourna les yeux, sans refuser mais sans accepter aussi. Elle verrait avec la suite des événements. Quand monsieur Wilson parla des goûts sélectifs de ses enfants, la jeune fille se contenta de dire :

"Dans un sens, c'est assez bien", elle attendit un instant et extrapola, "ça veut dire qu'il n'ont jamais eu faim. Que vous savez nourrir et veiller sur votre famille."

Transformer le négatif en positif, le passable en admirable. C'était facile quand on avait l’habitude. Elle-même avait parfois faim, ne faisait en général qu’un repas par jour. Elle avait appris la tempérance comme ça. Tout ce qui était dans une assiette lui allait. Voyant monsieur Wilson sourire pour une raison qu'elle ne comprenait pas, l'adolescente rougit un instant en se massant la nuque, évitant son regard. C'était peut-être parce qu'elle lui avait dit qu'il était gentil. Monsieur Wilson était vraiment gentil : il lui avait même proposé de l'héberger en cas de pépin. Elle ne pourrait jamais assez lui rendre. Corey ne posait presque jamais de question, mais cette dernière sur Rebecca lui était venue un peu comme ça. Elle afficha un air d'incompréhension lorsque son voisin lui dit qu'il aimait bien lui répondre. Encore une fois, la jeune fille du reformuler pour essayer de comprendre. Sa reformulation avait quelque chose de très naïf, presque enfantin, et ne collait pas vraiment avec une fille de son âge.

"Oh, ça veut dire que..", elle hésita sur les mots à employer, "vous ne pouvez pas répondre, mais que vous aimeriez avoir des réponses ?"

Elle supposait que c'était quelque chose comme ça. La suite des dires de monsieur Wilson le lui confirma et elle se signifia que sa sœur devait avoir une vie... mouvementée. Elle la plaint silencieusement, sans rien dire pour ne pas agacer son voisin. La pitié n'est pas toujours une bonne chose ; la compassion non plus. Et les gens ont leur fierté. Le sentant hésiter, elle l'écouta jusqu'au bout avant de hocher silencieusement de la tête en finissant d'ajuster les couverts... pour la quatrième fois.

"Merci de votre confiance", fut tout ce qu'elle lui répondit dans l'instant.

Il lui fallut imprimer et reformuler les informations dans sa tête. Le plus important lui semblait que son voisin lui faisait assez confiance pour lui parler de sujet aussi intimes, et elle lui montra qu'elle lui en était reconnaissante. C'était ce genre de choses qui lui donnait l'impression d'avoir un lien privilégié avec lui.

"... ça à l'air compliqué, comme situation", observa l’adolescente d'une voix neutre, "... mais... elle ne sera jamais seule, non ?", elle expliqua, "dans l'idée où cet homme se défilerait... il y aurait... toujours...", elle eut du mal à formuler cette idée simple, car elle la touchait plus profondément qu'elle ne voulait bien le montrer, "...vous. Sa famille. Vous avez l'air si soudés."

Corey demeura silencieuse un long moment avant de terminer sue une idée qu'elle formula plus clairement.

"Je n'ai jamais connu mon vrai père, mais mon beau-père a été là pour moi. Il travaille toute la journée, mais il a fait bien plus que mon géniteur. Alors peut-être qu’un père, ce n'est pas que... je ne sais pas. Pas que la moitié d'un caryotype, quoi. C'est celui qui vous élève et vous protège."

Elle se retrouva un peu perdue, préférant se taire plutôt que d'aller plus avant dans sa réflexion, se trouvant bien trop prolixe.

"Pardon, monsieur Wilson", fut tout ce qu'elle dit.

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MessageSujet: Re: marcus & corey ▽ When the world is upside down.   marcus & corey ▽ When the world is upside down. EmptyVen 18 Aoû - 11:52


   

   
❝Corey x Marcus

   
When the world is upside down

La petite, qui en réalité ne l'était pas, n'avait pas vu sa mère depuis des jours. Elle devait avoir quelques ennuis avec la justice puisque Corey lui apprit qu'elle était à Miami pour passer au tribunal. Il ferait peut être mieux de faire quelques recherches, s'assurer que ce n'était pas trop grave. Il n'osa pas lui demander plus de précision. Il ne voulait pas la mettre dans l'embarras. Il lui dit qu'elle pouvait à rester avec eux, le temps que la situation s'arrange mais la gamine lui répondit qu'elle ne voulait pas être un poids. Il secoua la tête.

Quel poids tu dois faire quarante kilos toute mouillé ?

Il savait parfaitement ce qu'elle voulait dire mais elle n'avait pas à se gêner avec eux. Ils étaient voisins, ils pouvaient bien se rendre service. Il y avait toujours de la nourriture sur la table, une ou deux bouches de plus à nourrir ne changeraient rien et même si un jours ils devaient ouvrir leur portes à un plus grand nombres, ils se débrouilleraient. Ils l'avaient toujours fait chez les Wilson. Quand Michelle était tombée enceinte et s'était retrouvée à la rue, son père et sa grand mère l'avait accueillis à bras ouvert. La maison était trop petite mais ils avaient trouvé le moyen de tous cohabiter sous le même toit. Quand il était revenu de l'armée, il avait acheté une maison plus grande pour élever ses enfants avec Michelle. Ils n'avaient pas prévu d'en avoir autant mais il ne changerait ça pour rien au monde. Ils avaient prévu une chambre pour Rebecca, pour qu'elle se sente toujours chez elle à Burlington. Ils auraient aimé qu'elle n'ait pas à emménager chez eux dans ces circonstances. Elle n'était pas resté très longtemps et rapidement c'était sa grand mère qui avait posé ses valises. Corey n'était pas de la famille mais c'était une brave gamine si elle le souhaitait ils pourraient lui trouver une place. Elle avait l'avantage de ne pas être difficile en plus, pas comme ses gamins. Elle trouvait que c'était une bonne chose ça voulait dire qu'ils n'avaient jamais connu la faim. Il supposait qu'elle avait raison. La manière dont elle l'avait dit, suggérait qu'elle l'avait connu et ça l’écœurait. Il sourit cependant au compliment.

Ça c'est sûr ils n'ont jamais manqué de rien. Tu sais il y a toujours de la nourriture ici. Même si c'est pas l'heure du repas, il y a toujours de quoi se faire un sandwich et puis avec le restaurant de Michelle, il y a souvent pas mal de reste.  

Ils mirent la table tranquillement. Corey lui parla de Rebecca. Elle l'avait croisé au barbecue de la ville. Elle l'avait trouvé un peu tendue et lui avait demandé s'il se passait quelque chose. Il lui avait répondu qu'il aurait aimé pouvoir lui en dire plus mais il se passait toujours quelque chose dans la vie de sa sœur. Elle reformula ce qu'il avait dit et il hocha la tête.

Elle joue les cachottières.  

Il lui parla de sa grossesse, du fait qu'elle ne voulait pas lui dire qui était le père. Elle le remercia de sa confiance et il se sentit plus léger de lui en avoir parlé. Il ne pouvait pas partager son inquiétude avec Michelle parce qu'elle lui en voulait encore de s'être disputé avec Rebecca. Corey comprenait la complexité de la situation mais releva que Rebecca ne serait jamais seule. Elle avait une famille. Il sourit et hocha la tête.

Elle peut revenir vivre à la maison quand elle veut. Je suis certain que Michelle en pleurait de joie mais elle a trop d’ego. Je suis pas sûr qu'elle accepterait notre aide. Elle est têtue. C'est une Wilson.  

La petite lui avoua qu'elle n'avait jamais connu son père mais elle avait un beau père qui avait su être là. Pour elle un père était la personne qui était là pas la personne qui vous avait faite. Il la trouva terriblement mature pour son âge. Il ne pouvait qu'être d'accord avec elle.

T'as raison père ou pas père ce gamin sera bien entouré.  

Il avait la certitude que Rebecca serait une bonne mère et que son enfant ne manquerait de rien, tout comme Danny n'avait manqué de rien. Il s'inquiétait juste pour elle parce qu'elle s'était retrouvée trop souvent en miettes. Elle s'excusa et il fronça les sourcils n'étant pas certain de savoir pourquoi. Il haussa les épaules.

Mangeons.  

Il cria aux enfants de descendre avant de désigner une chaise à Corey.

Installe toi. Qu'est ce que tu veux boire ?  

   
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MessageSujet: Re: marcus & corey ▽ When the world is upside down.   marcus & corey ▽ When the world is upside down. EmptyLun 4 Sep - 11:00

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When the world is upside down.
Where is my mind ? Corey avait suivi monsieur Wilson jusque chez lui sans vraiment objecter quoi que ce soit et quand l'homme lui parla de son poids, elle répondit très sérieusement et précisément :

"Cinquante-sept kilos", elle parut interdite et réfléchit un peu long moment avant de réaliser, "... oh, c'était une plaisanterie ?"

Elle se frotta la tête en rougissant, un sourire timide aux lèvres. L'adolescente ne saisissait que le premier degrés et les blagues et autres jeux de mots lui passaient souvent sous le nez ou lui demandaient une certaine réflexion et c'était souvent ce qui mettait le plus rapidement la puce à l'oreille des gens concernant la jeune fille : elle n'avait pas la compréhension innée de l'humour. Voyant son voisin sourire à quelque chose qu'elle avait dit sur sa famille et lui, elle en déduit qu'elle avait dit quelque chose de bien, sans vraiment comprendre qu'elle lui avait fait une sorte de compliment.

"Ça me ferait bizarre...", admit Corey en imaginant sa propre maison ayant toujours de la nourriture disponible comme chez les Wilson, "j'imagine, avec le restaurant."

Elle pensa à l'organisation - ou plutôt la désorganisation - de sa propre famille et songeant qu'un échange d'informations serait intéressant, elle lui dit sur un ton un peu tendre :

"On a pas grand chose, mais on mange bien durant Chabbat, tout les samedi", Corey hocha de la tête, sortant de sous le col de son sweat un pendentif représentant l'étoile de David, "ma famille ne pratique pas beaucoup mais moi si. Votre famille et vous êtes croyants, j'ai cru comprendre ? Je vous vois parfois aller à la messe", elle demeura silencieuse un long moment avant de confesser, "c'est un peu comme aller à la synagogue, j'imagine."

Corey se perdit visiblement dans ses réflexions, l'air un peu rêveuse. C'était une adolescente croyante et pratiquante, un peu analogue, qui aimait les questions théologiques qui ennuyaient le plus souvent les jeunes de son âges. Elle ne savait pas grand chose des protestants et des catholiques et le sujet l'intriguait ; elle se demandait si monsieur Wilson pourrait lui parler un peu de leurs us et coutumes. Elle aurait aimé partager ça avec lui. Ils mirent tranquillement la table en parlant d'un sujet qui visiblement perturbait son voisin : sa sœur. Corey fut flattée de la confiance que ce dernier lui offrait et lui assura qu'elle n'en parlerait avec personne l'écoutant sans le couper tout en terminant de poser les couverts. Ils étaient posés de manière parfaitement symétriques entre eux, dans le soucis pathologique du détail qu'elle avait. Même les verres étaient tous bien en face.

"Ce n'est peut-être pas facile de mettre sa fierté de côté", dit Corey qui extrapolait, car elle-même n'avait aucune fierté, "de...", elle chercha ses mots, faisant un étrange geste de roulis avec ses mains, "... revenir dans la famille. Comme... accepter qu'on a besoin d'aide. C'est ...  ça ?"

Sa mère était ainsi. Meredith s'arracherait plutôt les yeux de la tête plutôt que de retourner parmi les siens. Elle avait un jour dit à l’adolescente qu'elle ne "mendierait" jamais. Mais leur cas familial était spécial et n'avait rien à voir avec les Wilson. Chaque famille à ses problèmes personnels. Corey hocha la tête en entendant Marcus dire que sa sœur était une Wilson : ça résumait à peut près tout, dans un sens. L'adolescente eut un gentil sourire, très doux, fermant un peu les yeux. Elle ne souriait pas beaucoup, mais Marcus la mettait à l'aise.

"La famille est une richesse", elle continua, plus doucement, "il faut savoir l'enrichir et l'épargner."

Elle-même était très famille, même si cette dernière se résumait maintenant à sa mère, son beau-père et sa cousine. Son père biologique n'était que son géniteur et la véritable personne qui prenait soin d'elle, lui donnait un toit et de la nourriture était Christian, son beau-père. Il travaillait dur pour ça, même si les Spiegelman étaient toujours à la lisière de la misère. Corey ne pouvait pas le blâmer ; elle ne blâmait pas sa mère non plus, qui suivait ses rêves. Elle admit cependant :

"J'aurai aimé avoir un père comme vous."

Un père présent, dur mais juste, un peu grognon mais stable et fort. C'était ainsi qu'elle voyait monsieur Wilson. Le patriarche de sa famille. L’adolescente se retrouvant un peu gênée de ce qu'elle venait de dire et attendant le reste de la famille avec une boule au ventre - elle ne se sentait pas à l'aise quand on était plus que trois - elle s'assit docilement à table et se tut poliment. Elle s'excusa à nouveau par réflexe, et Marcus haussa des épaules pour lui demander ce qu'elle désirait boire. L’adolescente releva la tête vers les escaliers en attendant les enfants.

"La même chose que tout le monde", dit-elle très poliment en posant ses mains sur ses genoux, sous la table, "monsieur Wilson ?", elle attendit un insistant avant de reprendre, un peu gênée, "je peux faire mes bénédictions où cela va vous gêner, vous et votre famille ?"

Corey n'était pas très à l'aise socialement, et elle ne connaissait pas vraiment les usages des autres familles, surtout quand elles n’était pas juives. Soucieuse de ne jamais déranger, l’adolescente craignait que faire ses prières alors que les autres feraient leurs propres bénédicités mette tout le monde mal à l'aise. C'était une gentille gamine, mais qui craignait trop de déranger pour un oui pour un nom.

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MessageSujet: Re: marcus & corey ▽ When the world is upside down.   marcus & corey ▽ When the world is upside down. EmptyMer 6 Sep - 17:14


   

   
❝Corey x Marcus

   
When the world is upside down

Il sourit à sa réponse. Il ne lui avait pas demander quel poids elle faisait. Il savait que c'était indécent de le demander à une femme. Michelle l'engueulait s'il avait malheur de le faire. Il n'avait pas tout à fait tort cependant. Elle ne pesait pas grand chose. Il comprenait qu'elle ne veuille pas gêner mais il serait plus gêné d'apprendre qu'elle n'avait rien à manger que de la voir passer à la maison. C'était une brave gamine et brave gamine ou pas, tous les enfants devaient avoir quelques choses dans le ventre. Elle comprit un peu tard que c'était une plaisanterie. Elle était drôle à sa façon, sans jamais en faire trop.

C'était une plaisanterie. Mais je suis sérieux tu es toujours la bienvenue ici. Tu peux même passer si je ne suis pas là.

Il y avait toujours quelqu'un à la maison si ce n'était pas Gloria c'était un des enfants ou Michelle. C'était vraiment rare que la maison soit inoccupé. Ils ne partaient pas en vacances et faisaient tous les repas de famille ici. Les seules moment où la maison pouvait être vide c'était pendant la messe le dimanche. Elle ne voulait vraiment pas s'imposer mais il insista un peu. C'était vraiment dommage. Ce n'était pas comme s'il n'y avait pas assez pour tout le monde. Il y avait souvent des restes avec le restaurant de Michelle.

C'est comme tu veux mais nous ça nous dérange pas.

Sa famille ne roulait pas sur l'or. Comme la plupart des familles du quartier il supposait. Ils ne se trouvaient pas dans le beau Burlington des cartes postales. Elle lui dit qu'il mangeait toujours bien le samedi pour le chabbat. Il savait qu'elle était juive mais ne connaissait pas grand chose sur cette religion. Sa famille n'était pas très pratiquante mais c'était important à ses yeux. La foi était importante à ses yeux. Il hocha de la tête.

Oui la religion est très importante pour moi.

Elle imaginait que la messe était un peu comme aller à la synagogue. Il ne pouvait pas vraiment le dire.

J'imagine. Il faudrait que tu me parles un peu plus de la synagogue ou que tu viennes à l'Eglise avec nous une fois. On est très respectueux des autres religion tu serais la bienvenue. Il y a beaucoup de chants dans notre Eglise. C'est très vivant.

Ils placèrent la table en parlant de Rebecca que Corey avait croisé quelques jours plus tôt. Il lui parla de sa grossesse et de ses problèmes. Corey l'écouta avec attention. Il en fit de même quand elle lui adressa la parole.

Oui c'est comme ça qu'elle le voit en tout cas mais on est sa famille. Tout le monde devrait mettre sa fierté de côté en famille.

C'était un peu hypocrite de sa part parce qu'il ne le faisait pas toujours mais il essayait quand c'était important. Il aimait la vision de la famille de Corey. Il aurait aimé que sa propre famille ait la même. Il resta silencieux et se contenta d'hocher la tête. Elle admit qu'elle aurait aimé avoir un père comme lui. Il sentit les couleurs lui monter au joue. C'était probablement une des choses les plus gentille qu'on lui avait dit. Il se racla la gorge un peu ému.

Merci petite.

Ils restèrent un moment silencieux avant qu'il ne se décide à passer à table. Il lui demanda ce qu'elle souhaitait boire. Elle lui répondit qu'elle prendrait la même chose que tout le monde, toujours aussi facile à vivre.

Okay.

Il la servit et les enfants les rejoignirent autour de la table. Corey lui demanda si elle pouvait faire ses bénédictions. Il sourit, assez curieux de savoir si ça fonctionnait de la même façon que chez les catholiques.

Je t'en prie.

Il lui indiqua d'un signe de main qu'elle pouvait y aller.
   
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